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Daly Valet : Dégoût, rage et révolte!

Le racisme blanc anti-noir qui s’est institué en système aux ÉTATS-UNIS me tourmente et me fatigue. La cause semble être désespérée. C’est comme si qu’il ne restait aux noirs aucun recours face aux manifestations de ce racisme primaire et viscéral.

L’histoire nous a vus, sans cesse debout, mobilisés dans toutes les formes de lutte violentes et pacifiques pour venir à bout de ce racisme anti-noir. Nous nous battons .depuis des siècles pour tenter d’extirper un peu d’humanité chez des humains comme nous. Hélas, rien n’y fait ! Nous autres noirs d’Haïti, des Antilles, d’Afrique, de l’Occident, du Moyen-Orient et de l’Extrême-Orient, vivons les abus et les crimes racistes dont sont victimes perpétuellement nos bros et nos sistas avec le même sentiment de dégoût, de rage, et de révolte qui animait nos ancêtres, grands-parents et nos parents.

Le racisme anti-noir se fait tellement persistant, ici et ailleurs, qu’il semble porteur d’un message insidieux à tous les blacks : vous vous fourrez le doigt dans l’œil si vous croyez que Toussaint Louverture, Jean Jacques Dessalines, Henri Christophe, Marcus Garvey, Malcom X, Martin Luther King, Rosetta Parks, Steve Bicko, Nelson Mandela ont eu raison de nous, racistes du monde.

Les crimes racistes anti-noirs à répétition, survenus ces dernières semaines aux États-unis sont à intercepter et à interpréter par les peuples noirs. À mon sens, l’unique interprétation possible est celle-ci : s’il paraît vain d’espérer que ces sociétés racistes déshumanisées s’humanisent dans leurs rapports aux noirs, il est insensé pour les noirs de la planète Terre de ne faire que dormir sur les lauriers et les épaulettes engrangés par leurs aïeux, leurs pères et leurs mères sur les champs de bataille. Leurs combats sont à continuer sous une forme ou une autre.

C’est intimidant, certes, d’autant que nous avons l’air d’être impuissants par rapport à la violence, la ténacité, la résilience,, la force, la toute-puissance de ces constructions sociales racistes qui font de l’élément raciste une bête sauvage et de sa victime, un animal à abattre.

Il reste que nos enfants de demain seront les George Floyd des policiers d’Amérique d’aujourd’hui si nous choisissons de baisser la garde et de nous contenter des modestes conquêtes de nos parents contre le racisme blanc anti-noir.

Daly Valet
28 mai 2020

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