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Explosions de Beyrouth- le double choc pour CMA CGM

Les installations libanaises de l’armateur français, dont le fondateur Jacques Saadé était né à Beyrouth en 1937, et qui assure 30 % des volumes du port libanais, ont été très touchées par les explosions.

Fin juillet, Rodolphe Saadé, PDG de l’armateur CMA-CGM était à Beyrouth et exprimait dans le quotidien libanais L’Orient-Le Jour son sentiment : « J’ai constaté à quel point la situation était difficile. Le pays est au ralenti, pour ne pas dire à l’arrêt ».

Il était alors loin d’imaginer le cataclysme qui allait frapper quelques jours plus tard, le 4 août, le port de la capitale, causant plus de 130 morts, 5 000 blessés et mettant à la rue 300 000 personnes. Et dont les brutales conséquences sont aujourd’hui difficiles à évaluer.
Cause des deux déflagrations selon les premiers éléments : l’explosion d’une cargaison de plus de 2700 tonnes de nitrate d’ammonium stockés dans un entrepôt depuis 2013. Abandonnée par ses armateurs moldaves, cette cargaison n’a jamais pu rejoindre, depuis, les rives du port de Beira (Mozambique) où elle aurait dû être acheminée, selon une première version des événements.

Car jeudi 6 août, les autorités portuaires du Mozambique ont officiellement démenti avoir été informées de l’arrivée de cette cargaison à l’époque. « L’arrivée d’un navire est annoncée sept à quinze jours à l’avance », ont indiqué les autorités mozambicaines.

Le siège libanais très sévèrement endommagé
« Bien que la destination du navire était Beira, la destination finale de la cargaison n’était pas le Mozambique mais le Zimbabwe ou la Zambie, parce que l’ammonium de nitrate sert à fabriquer des explosifs pour l’industrie minière. Et apparemment, ce type de nitrate d’ammonium n’était pas celui utilisé dans l’agriculture (comme engrais) mais dans l’industrie minière », affirme pour sa part de manière anonyme un haut responsable du port mozambicain à l’AFP.

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