Haïti est confronté à une augmentation alarmante de la violence alors que Ti Jackson, l'un des chefs du gang criminel « 5 Seconds », a proféré de graves menaces contre la communauté d'Arcahaie.
Dans une vidéo partagée sur les réseaux sociaux ce vendredi, Ti Jackson déclare qu'un nouveau massacre approche à Bandera City, connue sous le nom d'Arcahaie, et promet qu'il n'y aura aucune pitié lors de sa prochaine attaque, qui a suscité inquiétude et peur au sein de la population.
Dans l'enregistrement, Jackson apparaît brandissant des armes de gros calibre et déclarant son intention de dominer Arcahaie et d'y établir la base d'opérations du gang.
Affrontements avec des gangs
Ce message intervient peu après que, mardi dernier, la Police Nationale d'Haïti (PNH) ait tué 15 membres du gang, lors d'une opération conjointe avec la population locale à Williamson. Cette confrontation n’est qu’un des nombreux épisodes de violence récente qui ont laissé Haïti dans une tension croissante.
Les attaques des groupes armés ont contraint des milliers d'Haïtiens à quitter leurs foyers, cherchant refuge contre la menace constante des gangs criminels.
La situation en Haïti s'est aggravée au point que même la Mission de sécurité en Haïti (MSS) mène des opérations intenses dans le pays.
Lors d'une récente opération à Pont-Sondé, le MSS a tenté de capturer Luckson Elan, chef du gang « Gran Griff », responsable d'un récent massacre dans la région.
Malgré les efforts, Elan a réussi à s'enfuir, ce qui reflète la complexité de la lutte contre ces organisations criminelles qui opèrent dans diverses régions du pays et défient les efforts des autorités et de la communauté internationale.
De plus, au milieu de cette situation, la violence a touché les missions diplomatiques et le personnel des Nations Unies. Ce jeudi, un hélicoptère de l'ONU transportant des passagers a été attaqué alors qu'il survolait Grand Ravine dans la commune de Croix-des-Bouquets, zone contrôlée par des gangs.
Bien qu'aucun blessé n'ait été signalé et que l'hélicoptère ait atterri en toute sécurité à Port-au-Prince, l'incident met en évidence le niveau de risque auquel sont confrontées les opérations internationales en Haïti.
De même, l'ambassade des États-Unis a commencé à évaluer la possibilité de retirer une partie de son personnel en raison de l'intensification de la violence dans le pays.
Haïti se trouve dans une situation critique, confronté à une escalade de violence sans précédent. Les autorités nationales, avec le soutien de la communauté internationale, recherchent des stratégies pour faire face à la menace de ces bandes armées.
La communauté locale reste dans l'attente, tandis que la population vit dans la peur des attaques constantes et du manque de sécurité dans un pays assiégé par la violence de ces organisations criminelles.
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