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Au moins 20 morts dans des attaques de bandes armées dans la capitale haïtienne

Port-au-Prince, 18 fév.- Des membres de bandes armées sous les ordres de leur chef Vitel'Homme Innocent ont assassiné au moins 20 personnes entre la nuit du 16 février et le petit matin du 17 février dans une zone à quelques kilomètres de l'ambassade des Etats-Unis dans la capitale d'Haïti.
L'information a été confirmée mardi par Marie Rosy Auguste Ducena, responsable des programmes au Réseau national de défense des droits humains (RNDDH), une ONG qui défend et promeut les droits humains et qui documente les massacres en Haïti depuis plusieurs décennies.
Selon le RNDDH, cinq membres d'une même famille figuraient parmi les victimes dans le secteur Chateaublond à Tabarre.
Ce massacre est une représaille des bandes armées contre la population civile suite aux opérations musclées menées par la Police Nationale d'Haïti et la Force Multinationale d'Appui à la Sécurité en Haïti.
Vitel’Homme Innocent dirige le gang Kraza Barye (Breaking the Barriers) et le Département d’État américain offre une récompense pouvant aller jusqu’à 2 millions de dollars pour toute information menant à son arrestation ou à sa condamnation.
Innocent a accusé les victimes, dont certaines ont été tuées chez elles, d'être de présumés informateurs de la police haïtienne dans cette zone contrôlée par les gangs depuis des années.
Au cours d'une série d'opérations menées par la police haïtienne dans le fief du gang Vitel'Homme ces derniers jours, plusieurs bandits ont été tués et la police a saisi deux armes à feu.
Selon un communiqué de l'institution, ces opérations sont menées par l'Unité Temporaire Anti-Mara (UTAG) et la Brigade d'Investigation et d'Intervention (BRI) dans le but d'expulser le gang opérant à Torcel.
Depuis plusieurs jours, des bandes armées sèment la terreur dans plusieurs localités du pays, notamment à Delmas 30, Kenscoff, Carrefour-Feuilles et Routes de Frères, forçant des centaines de personnes à fuir ces quartiers et à chercher refuge, notamment dans des camps, où les gens vivent dans des conditions inhumaines.
Dimanche dernier, un militaire des Forces Armées d'Haïti (FADH) et deux agents de la Brigade de Sécurité Aérienne Protégée (BSAP) ont été tués par des membres de gangs armés dans la commune de Kenscoff, située sur les hauteurs de la capitale d'Haïti.
Une information confirmée à EFE par le porte-parole de la Police Nationale d'Haïti (PNH), Lionel Lazare, a indiqué que les forces de l'ordre ont repris le contrôle du lieu-dit Teleco, à Kenscoff, où se trouvent les antennes des stations de radio de la région métropolitaine de la capitale.
Selon les données vérifiées par l'ONU, au moins 5 626 personnes sont mortes en Haïti en 2024 à cause des actions de bandes criminelles (mille de plus que l'année précédente), 2 213 ont été blessées et 1 494 ont été kidnappées.
Mi-janvier, l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) rapportait que le nombre de personnes déplacées en Haïti avait triplé en un an seulement et avait dépassé le million de personnes (1 041 000), dont plus de la moitié sont des enfants.

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