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Milliards envolés de l’Angola- à Lisbonne, le scandale n’épargne (presque) personne (3/5)

Le pouvoir angolais s’est lancé sur la piste des quelque 100 milliards de dollars disparus durant les années dos Santos. Au Portugal, le scandale éclabousse entreprises et élite politique.
Dans l’ancienne puissance coloniale de l’Angola – indépendant depuis 1975 – , une femme en a fait beaucoup pour la médiatisation de l’affaire dos Santos : Ana Gomes, membre du parti socialiste portugais et ancienne députée européenne, qui a affronté les élites de l’Angola et du Portugal à coups d’enquêtes, de plaintes officielles, d’interventions dans les médias et de batailles judiciaires.
« J’ai simplement tweeté en disant qu’octroyer des prêts pouvait être une façon de blanchir de l’argent », explique celle qui a été poursuivie en justice par Isabel dos Santos, qui l’accuse d’avoir porté atteinte à son honneur et à sa réputation.
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Avocate de formation et ancienne diplomate de carrière avant de devenir politicienne, Ana Gomes cite notamment la banque Eurobic, dans laquelle Isabel dos Santos détenait une participation de 42,5 % jusqu’en février, comme un exemple de la complicité entre le Portugal et l’Angola pour l’enrichissement personnel des élites des deux côtés de l’Atlantique.
Plainte en diffamation rejetée
Sous la direction de l’ancien ministre portugais des Finances, Fernando Teixeira dos Santos, la banque BPN, qui s’est effondrée, a été sauvée par l’État grâce à une énorme injection de fonds, créant ainsi le Banco BIC – appelé plus tard Eurobic. La banque a ensuite été vendue à Isabel dos Santos pour 40 millions d’euros.

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