Terreur dans les quartiers populaires, Pont Rouge au cœur d’une stratégie électorale macabre, tel est le titre d’un rapport de la Fondation Je Klere publié le 22 juin 2020. Dans ce rapport, la Fondasyon Je Klere (FJKL) tire la sonnette d’alarme en faveur de ce quartier situé au nord de la capitale pris d’assaut par des gangs proches du pouvoir en place.
Port-au-Prince, le 23 juin 2020.- Dans ce rapport d’une dizaine de pages, la FJKL informe que le quartier Pont Rouge et ses environs ont subi les assauts répétés de groupes armés les 24, 25 et 26 mai 2020. En la circonstance, des maisons ont été incendiées, des corps calcinés, des personnes tuées, blessées par balles, portées disparues dépourvu du support des forces de l’ordre.
Selon la Fondation, pouvoir et opposition alimentent ces bouleversements, se disputent, par l’entremise des bandits armés, les zones du bas de Delmas au Waf Jeremie en passant par la Saline, Chancerelles, dont Pont Rouge, jusqu’à Cité Soleil. Pont Rouge, malgré les soubresauts, est resté anti-Jovenel et membre de la coalition des gangs antiJovenel, selon le rapport de la FJKL.
Le quartier semble être entrain de payer sa position. Le 10 mai 2020, des agents de la police tiraient sur des jeunes à Pont Rouge en dehors des cas prévus pour l’usage de la force armée par des agents responsables de l’application de la loi. Une attaque qui avait fait deux morts,
dénonce l’organisation de défense des droits humains.
Toujours selon la FJKL, par ces actes contre Pont Rouge et ses zones avoisinantes, anti-Jovenel Moise, le pouvoir entend réduire la force des quartiers populaires opposés à ses objectifs d’adopter une nouvelle constitution avant la fin de l’année 2020 par une assemblée constituante, réduire la capacité de l’opposition à mobiliser ces quartiers, organiser de nouvelles élections sous l’empire de la nouvelle constitution en 2021 et s’ssurer de la continuité du pouvoir au parti au pouvoir, le Pati Ayisyen Tèt Kale.
La Fondasyon Je Klere recommande la création d’une commission d’enquête indépendante avec le support le Haut-Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme pour faire la lumière sur ces douloureux évènements et la multiplication des actes de criminalité, de disparitions forcées, de viol, d’incendies criminels dont est victime le quartier populaire.
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