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Plantes et Sante / Remède efficace contre le Coronavirus / Covid19

L'heure du déconfinement se rapproche et nous plonge pour certain(e)s, dans de nombreuses incertitudes sur la protection de notre santé face au coronavirus. Après les débats sur la chloroquine, puis l'adoption de l'Artemisia annua comme traitement du Covid-19 à Madagascar, l'attention se porte désormais sur le colchique d'automne. Son principe actif, la colchicine, intéresse de près les chercheurs, notamment pour son efficacité contre les effets les plus graves du coronavirus. Retrouvez toutes les infos dans notre prochain article.
La colchicine : un remède en observation contre le Covid-19
Le colchique d’automne ou « safran des près » livre un principe actif utilisé en prescription médicale : la colchicine. Qu’en est-il aujourd’hui alors que les chercheurs se questionnent sur son efficacité dans les traitements contre les effets les plus graves du coronavirus.
La colchicine est un alcaloïde que l’on trouve dans le colchique d’automne, notamment ses graines. Jusqu’ici ce « vieux médicament » était notamment prescrit dans le traitement et en prévention des crises de goutte, de la maladie de Behçet, d’une forme d’arthrite aiguë, mais aussi plus récemment en cas de péricardite virale, cette indication dans le cas de pathologies cardiovasculaires étant plus récente.
La colchicine fait désormais son retour dans les laboratoires des chercheurs qui travaillent sur les traitements des personnes atteintes par le Covid-19. « Il y a 2000 ans, des gens très ingénieux s’étaient rendu compte qu’en mangeant du colchique d’automne, les signes d’inflammation reliés à la goutte disparaissaient. Plus récemment, même constation concernant un autre virus, la péricardite virale. Maintenant, plusieurs études suggèrent que réduire la réponse inflammatoire du Covid-19 pourrait être une solution en attendant le vaccin. Si on pouvait prévenir les complications dûes au Covid et transformer ces atteintes en maladie bénigne, ça transformerait le visage de la maladie. Ce serait le rêve, mais il faut encore étudier beaucoup de patients Covid pour prouver qu’on a raison », a expliqué sur Radio-Canada le Dr Jean-Claude Tardif, directeur du Centre de recherche de l’Institut de cardiologie de Montréal, à l’origine d’une grande étude sur la colchicine.
Un alcaloïde qui réduirait la gravité des symptômes
Lors des formes sévères de Covid-19, les médecins ont constaté une tempête de cytokines associée à une inflammation cardiovasculaire. Bien que le syndrome de détresse respiratoire (SDRA) et les lésions pulmonaires aiguës (ALI) présentent un risque majeur de mortalité, des lésions du muscle cardiaque peuvent compliquer plus encore le pronostic, même chez les patients qui ne présentaient pas de troubles cardiovasculaires avant le Covid-19. Or, des recherches précédentes sur le SARS (syndrome respiratoire aigu sévère) ont démontré l’intérêt thérapeutique de la colchicine. D’où le questionnement des chercheurs.
Selon la revue médicale, European Heart Journal, quatre études randomisées sur des patients atteints du Covid-19 sont donc en cours :
La première, une étude Canadienne lancée par le Dr Tardif, « Colcorona » va inclure 6 000 patients en début de trouble, ceux-ci étant non-hospitalisés, mais à risque. La moitié se verra administrer un traitement d’un mois de colchicine. Le but de cette étude : évaluer le besoin d’hospitalisation et les cas de mortalité.
Dans la seconde étude GRECCO-19, 180 patients recevront de la colchicine durant 21 jours afin de mesurer son effet sur de potentielles complications.
Intitulée « Efficacité de la colchicine sur la pneumonie au COVID-19 », la troisième étude vérifiera si cette molécule peut entraîner une amélioration des symptômes.
Enfin, l’étude “The ECLA PHRI COLCOVID“ recrutera 2500 patients qui recevront soit de la colchicine, soit une association de colchicine avec un autre antiviral, le lopinavir-ritonavir.

Jean-Claude Dorsainvil : email : direction.capia@gmail.com

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