image
Coup d’État au Gabon : comment Ali Bongo Ondimba est tombé

Il n’aura fallu que quelques heures pour que le coup d’État mené par le général Brice Clotaire Oligui Nguema contre Ali Bongo Ondimba soit « consommé ». Retour sur ces moments décisifs qui ont vu basculer le Gabon.
En moins d’une journée, Ali Bongo Ondimba sera passé du statut de président réélu à celui de président déchu. Les résultats du scrutin du 26 août qui le donnaient vainqueur face à son opposant Albert Ondo Ossa à peine proclamés, les putschistes apparaissaient sur les écrans de la télévision nationale gabonaise pour revendiquer la prise de pouvoir.
Coup d’État au Gabon : la chute des Bongo, de la réélection à la détention
Mis « à la retraite », placé en résidence surveillée, son épouse et son fils arrêtés, une partie de sa garde rapprochée interpellée… Ali Bongo Ondimba a lancé – en anglais – dans les heures qui ont suivi son éviction, un appel à l’aide. Un appel qui, pour le moment, ne semble pas avoir eu d’effet notable, tant les réactions de la communauté internationale sont « prudentes ». Même le Maroc de Mohammed VI, pourtant ami intime d’Ali Bongo Ondimba, s’est contenté d’une condamnation de pure forme.
Les intentions des putschistes sont encore floues. Le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), dirigé par le général Brice Clotaire Oligui Nguema – officiellement désigné président de la transition mercredi 30 août au soir – a promis une « transition fluide et exemplaire » et s’est engagé à « garantir la stabilité et la prospérité du Gabon ». Mais, tandis que des foules célèbrent la chute de l’ancien président, le cadre et le calendrier de la transition restent encore à poser.

0 Comment


Leave a Reply